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les chuchotis de ma rivière

14 décembre 2016

lettre à l'enfant qui ne naîtra (sans doute) jamais

Tu aurais été un enfant merveilleux, un petit prince aux cheveux blonds et bouclés

Tes yeux ouverts largement sur le monde, nous auraient convaincus de croire en la vie, plus forte et grande que tout

et puis ton sourire...nous auraient réconciliés avec l'espoir d'y croire malgré tout

Cela fait quatre ans que tes parents t'espèrent, font les démarches médicales pour te permettre de venir au monde

En vain...

Aujourd'hui encore, ce dernier essai aboutit dans le sang, une fois de plus

Celle qui aurait été ta mère n'y croit plus...

Dans la clinique où elle se rend si régulièrement pour les multiples démarches médicales, elle doit affronter tous les ventres bien ronds, porteurs d'un futur bébé. Son ventre à elle, hélas, reste stérile: aucun embryon ne veut s'y accrocher et profiter de son immense tendresse pour s'ancrer dans la vie

Toute cette tendresse prête à se donner à profusion, en vain, pour rien, pour personne!

Il n'est pas temps de lui donner des mots de consolation, juste écouter ses larmes, en repensant à mon propre chemin, si difficile parfois!

En attendant, je ne peux que la prendre dans mes bras, mon enfant, ma fille chérie, et l'écouter...simplement l'écouter....

Source: Flickr

 

 

 

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12 décembre 2016

tourner la page

ce matin, c'étaient ses funérailles

je n'y suis pas allée... j'ai dû résister, mon mari ne comprenait pas que je ne souhaitais pas m'y rendre! Nous étions ses plus proches amis.

Il m'a raconté un peu... le monde, l'atmosphère un peu lourde...

Bien sûr on a encensé le "grand homme! ...

mais on sait que qd quelqu'un disparait, on a tendance à oublier tout ce qui le rendait moins grand!

Alors, on n'a pas parlé qu'il a plongé dans l'alcoolisme durant les dix dernières années de sa vie... alcoolisme muet dont peu de monde s'est rendu compte! Alcoolisme pour lequel il s'est fait soigner

On n'a pas évoqué non plus sa façon d'emberlificoter les femmes qui tombaient amoureuses de lui, on n'a pas évoqué son côté prédateur!

On a parlé des grandes choses qu'il a faites et dont il était si fier... c'est curieux, sur son faire-part de décès il n'y a nulle mention de son "oeuvre"!

Peut-être était-il seul à y croire, finalement,  je ne sais pas..

Mon mari m'a dit que ses cendres étaient présentes, transportées précieusement par un de ses neveux, jusqu'au choeur de l'eglise. C'est pour cette raison qu'il y a eu dix jours entre sa mort et ses funérailles

J'ai aimé cet homme, de réaliser qu'il n'est plus qu'un petit tas de cendres "selon sa volonté", ça me fait bizarre

Je l'ai aimé passionnément et détesté avec la même force, je lui en ai voulu qu'il se soit à ce point "moqué" de moi!

Depuis quelques années cependant, j'étais en paix; plus de colère, plus de rancune, le silence des sentiments!

Il faudra juste que je puisse maintenant tourner définitivement la page

Source: Flickr

 

 

 

8 décembre 2016

les murmures risquent de devenir silence

je ne viens plus volontiers écrire ici

et e ne sais pas trop pourquoi

il y a le fait que je n'ai qu'un ou deux lecteurs: cela me décourage je le reconnais, je n'ai pas été habituée à cela. Ecrire rien que pour moi, je n'ai pas besoin d'un blog pour cela, j'ai un document caché dans mon PC

il y a que ma vie n'est pas du tout un univers tranquille, la santé et la famille, mais difficile d'en parler

 

Source: Flickr

J'ai changé d'endroit d'écriture pour pouvoir écrire ici plus librement. Mais je n'écris pas du tout" librement", je le constate, les mots ne me viennent pas

par ex, il y a un sujet qui me turlupine, mais je reste muette et n'en parle pas

Donc il est possible que je supprime tôt ou tard cet endroit désertique: d'accord, ce serait dommage...

Donc on verra!

 

 

22 novembre 2016

quand le principal manque

Hier soir, elle ne parvenait pas à s'endormir: des pensées parasites la pertubaient

Elle voyait le gachis de ces dernières années: gachis qui, en touchant sa santé, l'avait mise à plat. Même écrire un billet sur son blog était devenu tâche difficile, voire impossible

Alors, doucement les larmes ont mouillé son coeur

Elle aurait bien aimé se blottir dans les bras d'une mère aimante, d'une mère qui l'aurait cajolée, caressée, comprise, aimée tendrement. Dans lesquels elle aurait pu être un instant une petite fille, une toute petite fille... pour chercher quelque force dans ces bras là, et repartir vaillante dans sa vie d'adulte

Elle a rêvé de la tiédeur de ces bras aimants, dont elle ignore tout. Alors elle invente, le plus souvent!

Elle a beau chercher dans sa mémoire, non, elle n'a jamais vécu chez une mère, cette tendresse gratuite et guérissante, qui écoute et compatit

Elle a trouvé plutôt des reproches et c'est dur les reproches quand on espère autre chose: ça fait froid dans le corps tout entier

Alors, maintenant, elle a des enfants qu'elle serre dans les bras, qu'elle écoute... elle sait bien ce que cela fait de ne pas connaître ça!

Elle reçoit et elle donne.C'est bon! Et cela lui convient

Mais elle aimerait parfois recevoir, comme une toute petite qu'elle est toujours quelque part, se gaver de cette tentresse qui hier soir (et bien d'autres soirs) lui a soudain tant manqué

et c'est bien d'une MERE dont elle a parfois un besoin criant, besoin qui n'est jamais comblé, et que pour cette raison elle a mis aux oubliettes

Source: Flickr

14 novembre 2016

Pleurer... enfin!

J'ai beaucoup pleuré étant enfant...

Ce furent des larmes de chagrin, de colère, de détresse, de désespoir parfois.

Puis lentement ces larmes se sont taries: il me semblait qu'elles étaient inutiles, pour moi, ou pour les autres, ne pouvaient rien changer, et je les ai rentrées, je leur ai défendu de s'exprimer encore

Je suis devenue quelqu'un qui ne pleure pas, qui ne pleure plus, en tout cas pas en public!

Ces derniers temps, je ne suis pas parvenue à pleurer suite aux deux problèmes de santé qui m'ont pourtant affectée grandement: rien, pas une larme: ou alors dans le lointain de mes yeux, et surtout ne pas la laisser surgir ou déborder. Emue je peux l'être, mais pleurer, non!

Pourtant je sens que cela me manque,  ces larmes s'entassent et pèsent. Ces larmes qui ne coulent pas, me font du tort...

Rien ne se lave, et du coup, rien ne s'apaise, tout s'enkyste

Toutes ces larmes accumulées et qui ne sortent pas, me transforment je crois en une personne de plus en plus dépressive

Si je pouvais -enfin- pleurer, sangloter tout mon saoul, je pourrais je crois commencer à guérir

Mais comment faire?

Il y a des groupes de rire, où l'on s'entraine à rire, rien de tel n'existe pour ceux qui aurait besoin d'enfin pleurer!

Source: Flickr

 

 

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25 octobre 2016

poussière minuscule

ce fut un beau mariage, plein de simplicité, de sourires, de tendresses, de profondeur et de grande humanité

Je les aime ces mariés, et je pense qu'ils construiront de tout leur coeur une vie pleine et grande dans leur relation

 

Ce matin par contre, je suis allée à un enterrement...

Célébration tout aussi intense, à tous points de vue

Je me dis que j'aimerais croire en  Dieu, pas pour qu'il me console, pas pour qu''il m'aide dans les difficultés, pas pour que je puisse lui parler pour un oui, pour un non et qu'il m'écoute...

Dieu dans ma vie, il est partout et nulle part...Parfois c'est partout, parfois c'est nulle part...

Moi, petite poussière perdue sur une infime planète, comment penser qu'un Dieu existe qui s'intéresse personnellement à chaque homme,chaque femme? Tant et tant de souffrances sur la Terre, qui, s'il est Dieu, doivent lui arracher des tonnes et des tonnes de larmes

A-t-il le temps de s'intéresser à ceux d'entre nous qui s'adressent à lui? S'intéresser pour du vrai? pas distraitement, en regardant une autre personne qui en aurait plus besoin, de cette attention de Dieu?

J'avoue que je n'ose y croire: mon coeur a tellement le désir d'aimer et d'être aimé, au point d'en suffoquer par moments, que je me dis que c'est ça Dieu, qu'il est là, tout profond au fond de moi, qu'il explose d'amour. Alors, je respire largement et je me sens bien...

 

Source: Flickr

15 octobre 2016

Mariage en vue

Un mariage très bientôt: une de mes filles, de laquelle je suis la plus proche, (a-t-on le droit de dire ça?) se marie sur le tard, alors qu'elle avait toujours dit qu'elle ne voulait pas se marier, qu'elle ne voulait pas d'enfant

J'ai plusieurs enfants (5). Et ce n'est pas évident que tout le monde se mette d'accord dans cette circonstance

Il y a des éraflures, des griffes, des plaintes, des tristesses non exprimées, oh, rien de vraiment grave...

Ma fille ainée par exemple m'a dit hier: tu sais maman, je ne l'ai dit à personne, mais si j'écoute mon coeur j'y vois de la souffrance suite au mariage de ma soeur...

 divorcée depuis deux ans, ce mariage la met devant l' "échec" de sa relation. Cela la touche et lui fait mal. D'autant plus qu'elle sera seule, sans compagnon durant cette journée de fête: dur de ne pas se sentir à part, parmi tous les couples

C'est ELLE et elle seule qui se met dans cet état, car personne de la famille ne l'a jamais jugée sur le fait qu'elle ait "raté" son mariage. D'autant plus qu'elle n'est pas la seule de mes enfants dans cet état. Du coup je me dis que, sans me le dire, l'autre de mes filles, séparée elle aussi de son conjoint, vit peut-être le même sentiment douloureux. Peut-être, je ne sais pas. Elle a trouvé un autre compagnon, mais elle n'est pas très heureuse avec lui, il pose des problèmes de jalousie...

Autre chose: La future mariée espère de tout coeur que ses frères et soeurs fasse quelque chose lors de son mariage: un sketche, une vidéo ou je ne sais quoi! Elle a beaucoup fait pour eux, elle espère recevoir à son tour!

Mais les frères et soeurs renaclent, pas le temps, pas le temps de se réunir tous ensemble pour "répéter" un scénario. L'un d'entre eux, prépare un album des photos les plus caractéristiques de leur soeur, et le papa ne sera pas en reste lors de son discours

Mais c'est un peu comme si la future mariée était persuadée que les autres n'avaient que ça à penser. Or, ils ont tous leurs soucis, des enfants en pleine crise d'adolescence qui compliquent encore les choses...

Moi, j'écoute les uns et les autres, un peu, parfois beaucoup, avec tendresse, avec tristesse, mais je ne peux que les laisser se débrouiller entre eux!

 

Source: Flickr

3 octobre 2016

Il est temps

autrefois j'écrivais des poèmes, j'aimais beaucoup! 

en voici un:

Il est temps de vider les tiroirs encombrés

De trier le fatras des greniers engourdis

De classer dans l’aujourd’hui les relents du passé

 

Il est temps de placer sur la table des hommes

Les mots apeurés qui fermentent dans la gorge

Et gonflent la tumeur qu’on ne peut opérer

 

Il est temps de risquer un rayon de lumière

Après les orages des rancœurs et des détresses

De parier sur l’émoi qui fait trembler les lèvres

 

Il est temps de stopper l’engrenage en folie

Le bruit assourdissant de la meute des hommes

Qui s’acharnent, pressés, en mallette, en portable

 

Il est temps de prendre la plume ou la guitare

Pour écrire, dessiner, peindre ou chanter

Alors le poème sorti de son carcan d’infortune

Pourra chanter quelque chose du mystère

De la Vie…

27 septembre 2016

plénitude

J'ai passé du  temps à relire quelques pages de son livre

Ce temps ne devait être que de quelques minutes seulement: j'ai des choses à faire!

Mais prise par ma lecture, je suis restée dedans une heure entière. J'y serais bien restée davantage encore... prise par ces pages denses, parfois poignantes, qui me parlent tant!

Oh! Ce n'est pas une fiction palpitante, non: simplement des idées et surtout des sentiments d'un homme sensible, intelligent et lucide

Pourtant ce livre, je l'ai lu (et relu)  lors de sa parution, il y a plus d'un an. Mais aujourd'hui il me parle autrement, comme s'il me livrait la quintessence de son message. Je lis et sans cesse je reviens quelques pages en arrière, pour déguster ces mots si profonds, qui m'apprennent tant de la Vie, du Monde et des Hommes

Refermant le livre, je me sens meilleure, comme si d'avoir été en contact avec l'infinie profondeur d'un homme comme les autres, mais qui a patiemment construit sa présence au monde, (et quelle présence!) me donnait accès à la Bonté, à la Vie qui permet de naître et de renaître

Oui, refermant le livre, je me sens meilleure, plus intelligente dans l'Essentiel, et c'est une sensation qui m'émeut et me fait énormément de Bien

Demain, je reprendrai ces pages, et je "m'agrandirai" encore, à la mesure de la mer qu'il aime tant

 120 pensées plongeantes de Alain Rohand, publié chez The Book Edition

Il est accessible sur le site TBE

Source: Flickr

18 septembre 2016

un personnage

Envie d'écrire devant et pour des lecteurs, ce qui suppose d'être lue, d'avoir éventuellement des commentaires

en même temps, envie de me recroqueviller dans ma bulle avec l'effroi d'être reconnue, si quelqu'un de mon "ancien" monde s'aventure jusqu'ici...

Mes stats m'on prouvé hier que des lecteurs j'en avais, mais ces lecteurs restent silencieux, ce qui m'effraie quelque peu.

Comme si les gens étaient dangereux, et cherchaient à me nuire...

D'où vient cette impression que je dois rester sur la défensive, que si "on" sait qui je suis, on me rejettera, on me jugera, on se moquera de moi?

Pourquoi ne me donne-je pas la liberté de parole, oscillant sans cesse entre le "je reste ici", et le "je retourne là-bas"

Est-ce que "parler en vérité" est réellement dangereux? 

Les lecteurs sont touchés d'un parler vrai, je l'ai expérimenté

Un ami blogueur soucieux de son anonymat à l'extrême, m'a avoué hier  qu'on avait retrouvé sa trace, son vrai nom

En est-il mort? non bien sûr!

A-t-il effacé tout trace de lui en tant de blogueur? Non (alors qu'il avait averti qu'il le ferait!)

Il continue tranquillement son chemin... Il est à l'aise avec lui

Cette peur qui m'anime moi,me freine, m'empêche d'écrire librement: je redoute plus que tout le qu'en dira-t-on

Peut-être jusqu'ici n'ai-je fait que me construire un personnage?

Source: Flickr

 

 

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