quand le principal manque
Hier soir, elle ne parvenait pas à s'endormir: des pensées parasites la pertubaient
Elle voyait le gachis de ces dernières années: gachis qui, en touchant sa santé, l'avait mise à plat. Même écrire un billet sur son blog était devenu tâche difficile, voire impossible
Alors, doucement les larmes ont mouillé son coeur
Elle aurait bien aimé se blottir dans les bras d'une mère aimante, d'une mère qui l'aurait cajolée, caressée, comprise, aimée tendrement. Dans lesquels elle aurait pu être un instant une petite fille, une toute petite fille... pour chercher quelque force dans ces bras là, et repartir vaillante dans sa vie d'adulte
Elle a rêvé de la tiédeur de ces bras aimants, dont elle ignore tout. Alors elle invente, le plus souvent!
Elle a beau chercher dans sa mémoire, non, elle n'a jamais vécu chez une mère, cette tendresse gratuite et guérissante, qui écoute et compatit
Elle a trouvé plutôt des reproches et c'est dur les reproches quand on espère autre chose: ça fait froid dans le corps tout entier
Alors, maintenant, elle a des enfants qu'elle serre dans les bras, qu'elle écoute... elle sait bien ce que cela fait de ne pas connaître ça!
Elle reçoit et elle donne.C'est bon! Et cela lui convient
Mais elle aimerait parfois recevoir, comme une toute petite qu'elle est toujours quelque part, se gaver de cette tentresse qui hier soir (et bien d'autres soirs) lui a soudain tant manqué
et c'est bien d'une MERE dont elle a parfois un besoin criant, besoin qui n'est jamais comblé, et que pour cette raison elle a mis aux oubliettes