Une histoire de verres
Certains sont d'un optimisme à toute épreuve. Genre on voit le verre à moitié plein, on gomme le "à moitié", pour ne voir que le PLEIN
Le matin ils se lèvent en forme, bien décidés à profiter (dans le plus beau sens du terme) de la vie qui leur est donnée, souriant à tout et à tout le monde, heureux de voir le soleil, ou la pluie. Heureux de vivre leur Vie!
Ce n'est pas pour cela que ces optimistes n'ont pas des souffrances, qui parfois leur mangent le corps ou déchirent leur âme
Même dans la marmite du pire, ils gardent confiance dans la Vie, persuadés que ces nuages sombres ne parviendront pas à gommer leur indéfectible bonheur intérieur
Certains par contre, voient le verre à moitié vide. Tout est sujet à leur faire peur, à les plonger dans la détresse, dont ils ne sortent que difficilement
Je possède hélas un verre à moitié vide, rempli d'appréhensions et de craintes diverses, des plus graves au plus légères
Peur de perdre l'amour, voilà ma peur la plus profonde, ancrée en moi depuis l'enfance
Peur des éléments naturels, orages, vents violent
Peur que mon problème de santé ne s'aggrave
Bien sûr au fil des années, j'ai pris conscience de ces peurs gravées en moi de manière si profonde, et quand l'une ou l'autre surgit, je la regarde en face, et lui demande ce qu'elle a à me dire
Nous dialoguons "gentiment" ensemble toutes les deux, ma peur du moment et moi. Je lui pose des questions, elle me répond. Le plus souvent c'est sous forme écrite que nous communiquons
La plupart du temps d'avoir pu s'exprimer sans que je la jugule brutalement, elle s'efface et disparait